Beaucoup de ceux qui me connaissent ne voient transparaître qu’une image dominante: un manager d’hommes en projet et un pilote de dossiers…Mais, je n e suis pas que technocratique (rires!).
Chantre du développement des peuples par eux-mêmes et pour eux-mêmes, et adepte de la prêche par l’exemple et le témoignage, j’ai initié depuis 2008, avec mes fonds propres plusieurs projets agricoles dans l’arrondissement de Malentouen.
Comme tout projet d’investissement, la réussite n’arrive souvent qu’après plusieurs échecs.
Ainsi après 3 années de ratés et beaucoup de fonds propres investis à perte, nous sommes en train de trouver la voie de la réussite avec des cultures vivrières utilisant des semences améliorées par des chercheurs en agronomie tropicale du Cameroun.
– Les premiers ratés furent avec une plante génératrice de l’agrocarburant, dénommée « le jatropha curcas » entre 2008 à 2011: de nombreuses erreurs techniques ainsi que des parasites en tous genres ont eu raison de nos plants: le projet a été suspendu.
– Le deuxième raté fut avec la volonté d’introduire au Cameroun la culture de la Stévia Rebaudiana, une plante dont les feuilles produisent un extrait au pouvoir sucrant 300 fois supérieur à celui du sucre, mais sans calorie. A cause de l’inadaptation complète de cette plante à la région choisie, le projet a également été suspendu.
– le 3ème essai sera avec les avocatiers greffés avec l’espèce BOOTH dans le but de la production d’huile. Là aussi, le mauvais calage de la période de la plantation ont permis aux parasites et à la sècheresse d’avoir raison de nos jeunes plant.
Scandale! il faut arrêter çà! Pouvait-on entendre de la bouche de certains proches.
Mais, l’obstination et la détermination sont souvent les mêmes faces cachées des personnes qui réussissent dans leurs projets de vie.
Je ne m’arrête pas aussi facilement et pour si peu!
Alors que je réfléchis sur la ou les produits agricoles qui pourraient sauver ma mise en attendant que je prenne ma retraite qui ne pourra intervenir que dans 20 ans au plus tôt, un ami me convainc de la rentabilité et de la facilité de création et d’exploitation du palmier à huile.
Mon arrondissement de naissance « Malentouen » ne signifie t-il pas en Bamoun « Terre des palmiers à huile »? Et les bas-fonds près de cours d’eau ne constituent-ils pas une niche en or pour la culture des bananiers en tous genre sans besoin d’irrigation même en saison sèche?
Allez on essaie; de toutes les façons, au niveau où j’en suis, je ne peux qu’avancer .
Conséquences:
– rattrapage en cours de réussite avec une culture oléagineuse très connue en Afrique équatoriale: le palmier à huile avec l’espèce améliorée « palmera tenera » développée par les chercheurs du Centre Spécialisé de Recherche sur le palmier à huile (CEREPAH): 1200 plants en plantation et 1500 autres en pépinière
– création réussie d’une plantation de bananeraie plantain depuis mai 2011: 4000 plants en plantation et 2000 autres en pépinière.
Pause pendant 12 mois le temps de laisser entrer en production la bananerai plantain à compter de décembre 2012, et permettre de reconstituer les finances grâce aux économies personnelles.
Et le développement de ces produits ainsi que de nombreux autres, y compris ceux avec lesquels on a échoué reprendront, à un rythme qui respecte les habitudes locales et nos finances.
